Quelle est la diète de la coccinelle pour maîtriser les nuisibles ?
La coccinelle, ce petit insecte coloré, est bien plus qu’un simple symbole de chance. Sa présence dans les jardins et les cultures est un atout majeur pour la lutte biologique contre les nuisibles. Effectivement, les coccinelles se nourrissent principalement de pucerons, ces petits parasites qui s’attaquent aux plantes et peuvent causer d’importants dégâts.
En plus des pucerons, les coccinelles consomment aussi d’autres insectes nuisibles tels que les cochenilles, les acariens et les aleurodes. Leur régime alimentaire varié en fait des alliées précieuses pour les jardiniers et les agriculteurs soucieux de réduire l’utilisation de pesticides chimiques.
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Plan de l'article
Le rôle des coccinelles dans la lutte biologique
Les coccinelles, véritables gardiens de nos jardins, jouent un rôle fondamental dans la lutte biologique. Parmi les espèces les plus utilisées, on retrouve la Rodolia cardinalis et l’Adalia bipunctata. Ces deux espèces sont reconnues pour leur efficacité à contrôler les populations de nuisibles, notamment les pucerons et les cochenilles.
Rodolia cardinalis
Originaire d’Australie, la Rodolia cardinalis a été introduite dans de nombreux pays pour combattre les cochenilles. Cette coccinelle est particulièrement efficace contre la cochenille icerya purchasi, un parasite redoutable des agrumes. Son introduction a permis de sauver des plantations entières sans recours aux pesticides chimiques.
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Adalia bipunctata
L’Adalia bipunctata, ou coccinelle à deux points, est largement utilisée en Europe et en Amérique du Nord. Elle se nourrit principalement de pucerons, mais ne dédaigne pas les acariens et les aleurodes. Cette espèce est souvent intégrée dans des programmes de lutte biologique pour les cultures maraîchères et les serres horticoles.
Autres espèces en lutte biologique
Au-delà des deux espèces phares, d’autres coccinelles comme la Cryptolaemus montrouzieri et le Delphastus pusillus jouent aussi un rôle non négligeable. La Cryptolaemus montrouzieri, par exemple, est utilisée contre les cochenilles farineuses, tandis que le Delphastus pusillus cible les aleurodes.
- Rodolia cardinalis : lutte contre les cochenilles
- Adalia bipunctata : contrôle des pucerons
- Cryptolaemus montrouzieri : efficace contre les cochenilles farineuses
- Delphastus pusillus : spécialisé dans la chasse aux aleurodes
Les coccinelles, par leur diversité et leur appétit pour les nuisibles, se révèlent des partenaires indispensables pour une agriculture durable. Leur rôle dans la lutte biologique ne cesse de croître, offrant une alternative écologique aux traitements chimiques.
Les différentes espèces de coccinelles et leurs régimes alimentaires
La diversité des espèces de coccinelles et leurs régimes alimentaires jouent un rôle déterminant dans leur efficacité pour maîtriser les nuisibles. La coccinelle à sept points (Coccinella septempunctata), par exemple, est une prédatrice vorace des pucerons, mais se nourrit aussi de cochenilles et d’acariens. Son appétit pour ces insectes en fait un allié précieux dans les cultures maraîchères et les vergers.
Espèces spécialisées et leurs proies
- Rodolia cardinalis : spécialisée dans la chasse aux cochenilles, particulièrement la cochenille icerya purchasi.
- Cryptolaemus montrouzieri : efficace contre les cochenilles farineuses, souvent utilisée dans les cultures d’agrumes.
- Delphastus pusillus : préférentiellement consommatrice d’aleurodes, elle est intégrée dans les serres pour lutter contre ces ravageurs.
- Stethorus punctillum : prédatrice d’acariens phytophages, elle est utilisée pour protéger les cultures de fraises et de poivrons.
Certaines coccinelles, comme l’Adalia bipunctata et l’Adalia decempunctata, se distinguent par leur polyvalence. Elles se nourrissent principalement de pucerons, mais ne dédaignent pas les cochenilles et les mouches blanches. Cette polyvalence permet une gestion plus flexible et efficace des populations de ravageurs.
Les cas particuliers
La Harmonia axyridis, aussi connue sous le nom de coccinelle asiatique, présente un régime alimentaire varié qui inclut les pucerons, les cochenilles, mais aussi les fruits et légumes. Cette omnivorité peut parfois causer des dommages aux cultures, nécessitant une gestion contrôlée de son utilisation.
En revanche, l’Epilachna varivestis, bien que coccinelle, cause des dommages aux cultures de haricots en se nourrissant des feuilles. Ce comportement la classe parmi les ravageurs plutôt que les auxiliaires.
Les coccinelles ne sont pas strictement carnivores. Certaines espèces consomment aussi des substances végétales telles que le pollen et le nectar, ainsi que des champignons. Cette diversité alimentaire contribue à leur survie et à leur efficacité en tant qu’agents de lutte biologique.
Comment attirer et maintenir les coccinelles dans son jardin
Pour attirer et maintenir les coccinelles dans votre jardin, divers stratagèmes peuvent être employés. En premier lieu, plantez une variété de plantes riches en pollen et en nectar. Les coccinelles adultes, bien qu’elles se nourrissent principalement de pucerons et autres nuisibles, apprécient aussi ces substances pour leur apport énergétique.
Plantes à privilégier
- Achillée millefeuille
- Fenouil
- Coréopsis
- Phacélie
Ces plantes offrent un refuge et une source de nourriture alternative, favorisant la présence durable des coccinelles.
Création d’habitats
Assurez-vous aussi de créer des habitats favorables. Les coccinelles aiment se cacher dans des matériaux naturels comme les feuilles mortes ou les écorces. Disposez quelques tas de bois ou de pierres dans les coins du jardin pour leur offrir des abris.
Éviter les pesticides
L’utilisation de pesticides chimiques est à proscrire. Ces produits ne distinguent pas entre les nuisibles et les insectes bénéfiques, y compris les coccinelles. Optez pour des méthodes de lutte biologique qui respectent l’écosystème de votre jardin.
Introduction de coccinelles
Pour renforcer la population de coccinelles, envisagez d’introduire des spécimens achetés auprès de fournisseurs spécialisés. Cela peut être particulièrement utile en début de saison lorsque les populations de nuisibles commencent à augmenter.
En adoptant ces pratiques, vous optimiserez vos chances de maintenir une population stable de coccinelles, contribuant ainsi à une gestion équilibrée et écologique des nuisibles dans votre jardin.
Exemples de succès dans la maîtrise des nuisibles grâce aux coccinelles
L’utilisation de la coccinelle Rodolia cardinalis pour lutter contre les cochenilles à bouclier reste une référence en matière de lutte biologique. Introduite en Californie à la fin du XIXe siècle, cette espèce a permis de contrôler efficacement les populations de cochenilles envahissantes, sauvant ainsi les agrumes locaux d’une menace sans précédent.
Adalia bipunctata, la coccinelle à deux points, a aussi démontré son efficacité dans la gestion des pucerons. Utilisée dans les cultures de légumes et les vergers, cette espèce offre une alternative écologique aux pesticides chimiques. Son introduction dans plusieurs régions européennes a permis une réduction significative des populations de pucerons, favorisant ainsi une croissance saine des plantes.
La coccinelle Cryptolaemus montrouzieri, surnommée la ‘coccinelle mealybug’, se distingue par son appétit pour les cochenilles farineuses. Elle est particulièrement appréciée dans les serres et les cultures de fruits tropicaux, où elle a démontré sa capacité à réduire les infestations de manière durable.
De son côté, Delphastus pusillus excelle dans la lutte contre les aleurodes, des insectes nuisibles aux cultures maraîchères et ornementales. Ses succès dans les serres de tomates et de concombres montrent l’efficacité de cette petite coccinelle noire dans des environnements contrôlés.
Stethorus punctillum se spécialise dans la consommation des acariens phytophages, ennemis redoutables des cultures de légumes et de fruits. Son introduction dans les vergers et les plantations de baies a contribué à une diminution notable des populations d’acariens, assurant ainsi une meilleure santé des plantes.